RAPPEL
- Médecin en 1887
- Maison érigée en 1905 par le Dr Jean-Baptiste Richard
- Décès à l’âge de 91 ans et 11 mois
- Maire 1902-1904
- Différents propriétaires
- Architecture
- Réalisations, parc, monument, restauration de l’église
- Publications
QUESTIONS
ANECDOTES / NOTES
Dominique Michel (Aimée Sylvestre) acquiert sa maison en 1975, mais n’y vient que de temps à autre. Sa mère y résidait jusqu’en 1981. Dodo s’y trouvait, semble-t-il, le jour où la peintre Miyuki Tanobé esquissa sa toile de la Fête des Patriotes, à la demande du Dr
Laurent Marcoux. La peintre y montre Dodo à la fenêtre de l’étage, saluant de la main Je défilé avec chevaux passant devant la maison !
HISTORIQUE
Le Dr Richard eut une carrière très longue comme médecin à partir de 1887 pendant de longues années et décède en 1954, à l’âge de 91 ans et 11 mois. Il fut aussi maire de
Saint-Denis pendant deux ans (1902 à 1904), juste avant la séparation en deux entités (1905 à 1998). lI a dessiné les plans et fait construire sa maison ; il a organisé divers évènements patriotiques ; il fut historien-écrivain, sculpteur et compositeur à ses heures. En tant que président des syndics de la Fabrique, c’est lui qui a animé la reconstruction des clochers et l’agrandissement de la nef, dans les années 1922 à 1928. Ce qu’il a réussi avec brio.
Ce terrain et les lots voisins ont été occupés depuis 1720, entre autres par le marchand Pierre Guérout, dont les immenses entrepôts ont occupé la rive pendant un siècle.
En 1905, le Dr Jean-Baptiste Richard a choisi d’y faire construire une maison victorienne opulente de style « Néo-Queen Anne ». Il dessine les plans et complète l’ornementation intérieure de ses admirables sculptures en bois, plusieurs années plus tard. Il y résida jusqu’à sa mort en 1954.
Jean-Baptiste Richard, l’homme aux multiples talents, a laissé un immense héritage pour les Dionysiens. Il fait ses études classiques au Collège de Montréal dirigé par les Messieurs de Saint-Sulpice. Il avait un dossier académique remarquable. En mai 1883, il réussissait avec succès les examens d’admission à la faculté de médecine de l’Université Lavai établie à Montréal. En 1887, il recevait le titre de docteur en médecine. Il pratiqua plusieurs années et était apprécié de tous. Il est l’auteur de plusieurs publications historiques sur Saint-Denis et a illustré de façon très représentative de nombreux édifices historiques. Il est à l’origine des dessins produits dans le volume de l’Histoire de la paroisse de Saint-Denis-sur-Richelieu publié par l’abbé J.-B. A. Allaire en 1905.
Le Dr Richard a participé activement à la restauration de l’église entre les années 1922 et 1926 et en a produit une publication. Il serait laborieux de faire le récit de toutes ses réalisations, mais il est à l’origine de plusieurs initiatives qui ont toutes eu pour ambition l’essor de Saint-Denis-sur-Richelieu.
Le Dr Joseph Gagnon, un autre médecin, et son épouse Jeannette Asselin y élevèrent leur famille de sept enfants. Après la mort soudaine de son mari en 1961, Mme Gagnon décida de conserver la maison jusqu’en 1975. En 1955, le docteur Joseph Gagnon fit agrandir l’aile à gauche pour y aménager un bureau plus spacieux et une salle d’examen.
De 1996 à 2019, la maison fut transformée pour y accueillir un restaurant, Les Chanterelles avec au menu une cuisine soignée du terroir d’inspiration française. Un agrandissement fut aménagé afin d’offrir un plus grand nombre de places assises pour la salle à manger et ainsi pouvoir contempler la rivière Richelieu. Tout en respectant l’architecture imaginée par le Dr Richard, les propriétaires ont conçu une cuisine sophistiquée selon les normes en vigueur et installé des cabinets de toilette. Chambres et espaces privés sont occupés par les propriétaires à l’étage supérieur.
Cette maison se démarque grâce à sa volumétrie dynamique et à ses nombreux détails qui sont caractéristiques de la version nord-américaine du style Néo-Queen Anne. Elle est constituée de plusieurs corps de bâtiment. De plan presque carré, le corps principal est coiffé d’un toit pyramidal se terminant par une courte arête au sommet surmontée d’un amortissement en crête. Le versant avant est percé d’une chatière cintrée, lucarne non vitrée permettant d’aérer les combles. Le larmier du versant gauche est interrompu par deux petites lucarnes-pignons au centre desquelles se trouve une fenêtre carrée posée sur la pointe.
Une superbe galerie arrondie contourne une tourelle pour relier deux avant-corps qui se greffent au corps principal. Ses élégants poteaux tournés sont jumelés. La tôle à la canadienne recouvre toutes les toitures. Les murs sont habillés de planches à clins au rez-de-chaussée et de bardeau au découpage ornemental à l’étage. Le pan coupé de l’avant-corps du côté gauche est surmonté de deux consoles qui se rejoignent pour rétablir l’angle droit, détail typique du style Queen Anne.
Précisons certains autres points :
Tout porte à croire que son amour des Patriotes l’a poussé à leur ériger 3 monuments et à composer la chanson populaire Mon chapeau d’paille vers 1905.
RÉALISATIONS :
- Il participe à la mise en place de plusieurs monuments en hommage aux Patriotes
- li dessine le plan du parc en 1913 et érige le monument aux Patriotes
- Il agit en tant que commissaire pour l’agrandissement de l’église en 1922
- Il fut cofondateur de la société d’histoire de Saint-Hyacinthe
PUBLICATIONS :
- Les évènements de 1837 en 1938.
- Les églises de Saint-Denis en 1939.
- Saint-Denis-sur-Richelieu 1900-1940 en 1943
- Il rédige plusieurs articles dans le Courrier de Saint-Hyacinthe
*Décédé en 1954 à l’âge de 92 ans
RÉFÉRENCES :
RICHARD, Dr Jean-Baptiste, Les événements de 1837 à Saint-Denis-sur-Richelieu, Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe, 1938, 48 p. J RICHARD, Dr Jean-Baptiste, Saint-Denis-sur-Richelieu 1900 à 1940, Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe, 1943, 251 p. I RICHARD, Dr Jean-Baptiste, Les églises de Saint-Denis, Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe, 1939, 77 p. I COLLECTIF, Balades patrimoniales à la découverte des trésors architecturaux, M.R.C. de la Vallée du Richelieu, McMasterville, 2017, 211 p. I Registre foncier du Québec en ligne.