RAPPEL
- Mai érigé le 24 juin 1987 et dédié à Wolfred Nelson
- En 1837, il est le chef des Patriotes à la bataille de Saint-Denis
- Il invite la population à fondre ses cuillères pour en faire des balles…
- En 1838, il passa 7 mois en prison et, par la suite, il fut exilé 7 mois aux Bermudes
- II est de retour à Montréal en août 1842
- De 1844 à 1851, il est député de Richelieu
- En 1854, il est élu premier maire de Montréal
- Décès en 1863 à l’âge de71 ans
QUESTIONS
En quoi consistait un arbre de Mai ?
Réponse : Premièrement, c’est le mois de mai qui a donné son nom au Mai. C’était le plus souvent un arbre de très haute taille (de 20 à 30 pieds) que l’on coupait et dépouillait de ses branches les plus basses pour n’en garder que la cime et qu’on décorait différemment selon le pays, soit de rubans de couleur, de couronnes, de fleurs ou encore de figurines, et qu’on érigeait à un endroit particulier. Cette fête laissait souvent place à la danse autour de l’arbre. Au Québec, on retrouve la « Plantation du Mai » avant 1854.
ANECDOTES / NOTES
La fête de l’arbre de Mai, qui était une très ancienne coutume populaire en France au XVlle et au XVIII° siècle, fut transportée en Nouvelle-France dès le XVlle siècle. Cette tradition visait à rendre hommage à la famille seigneuriale, à attirer les bonnes récoltes et, bien entendu, à fournir l’occasion de festoyer après un long hiver.
Dans les années 1830, les patriotes utilisèrent cette tradition pour honorer les capitaines de milice fidèles à leur cause.
HISTORIQUE
Ce mai est dédié plus particulièrement à Wolf red Nelson, dont la maison se trouvait à 100 mètres de là au coin de la rue Yamaska. Et dont le nom a été donné au Café-Bistro Chez Nelson (OBNL) ouvert en septembre 2020 presque en face.
Dans « 25 ans au service des patriotes », aux pp. 139 et 147 : on raconte la gestation de ce projet d’élever ici et ailleurs dans la vallée, pour le 150e, des arbres de MAI en l’honneur des Patriotes, comme ceux-ci l’ont fait plusieurs fois en 1837 pour les capitaines de milice patriotes.
Il a été planté le 24 juin 1987 avec un bon groupe de citoyens et avec les Dionelles, une douzaine d’enfants qui ont fait la ronde avec des banderoles (brimborions) et au chant-thème du 150e que Raymond Lévesque a composé à notre demande avec l’aide de Berthe Chayer.
WOLFRED NELSON
Wolfred Nelson est l’un des personnages les plus importants dans la victoire de la bataille de 1837. Médecin, homme politique et patriote, né à Montréal le 10 juillet 1791, troisième fils de William Nelson et de Jane Oies ; il épousa le 30 juin 1819 Charlotte-Josephte Noyelle de Fleurimont, et de ce mariage naquirent neuf enfants ; décédé à Montréal le 17 juin 1863. Il reçut son permis de médecin en février 1811. lI est devenu le chef militaire des Patriotes après avoir appelé la population à fondre ses cuillères pour en faire des balles lors de l’Assemblée des Six-Comtés au mois d’octobre de la même année. Le matin du 23 novembre 1937, Nelson a pris en charge la résistance à l’ennemi britannique venu arrêter Papineau et 22 autres députés.
Le procès de Nelson, toutefois, ne fut même pas instruit. Après avoir passé sept mois en prison, lui en juillet et sept autres, furent exilés aux Bermudes après s’être reconnus coupables, dans une lettre adressée privément à lord Durham, de « rébellion contre la mauvaise administration coloniale ». En octobre suivant, de nouveau, et par un singulier retournement du sort, le désaveu de l’ordonnance de Durham permit aux exilés de quitter les Bermudes. Tôt en 1839, Nelson était parvenu à Plattsburgh, New York, près de la frontière du Bas-Canada. En 1842, il revint à Montréal, il ouvrit un bureau de médecin et y installe sa famille.
En 1844, La Fontaine lui demanda de se porter candidat aux élections à l’Assemblée ; a rempli d’indignation à la suite du refus de Downing Street d’admettre le principe du gouvernement responsable, il fut incapable de résister à cette invitation. Pendant les sept années suivantes, il fut député de Richelieu. En 1854, il défaisait Édouard-Raymond Fabre, un partisan de Papineau, et devenait le premier maire de Montréal élu au vote populaire.
Wolfred Nelson mourut à Montréal le 17 juin 1863, à l’âge de 71 ans. Sur sa modeste tombe à Sorel, une plaque blanche porte les mots suivants : « Ici repose la plus noble réalisation de Dieu, un honnête homme. »
RÉFÉRENCES:
Dictionnaire biographique du Canada (en ligne 2021) ! PERRIER, Onil, 25 ans au service des Patriotes et du Patrimoine_ Société d’histoire des Riches-Lieux, 2003, 364 p.