RAPPEL
- Construite en 1940
- Restaurée en 1993 et 2015
- Fonction agricole 100 tonnes de céréales étaient entreposées
- Classée en 1977 par le Ministère des Affaires culturelles du Québec
- Achetée en 1980 par le Ministère des Affaires culturelles du Québec
- Restaurée en 1993
- En 2009, des bureaux sont aménagés
- Architecture, toiture avec brisis, agrandissement, etc.
- Observatoire
QUESTIONS
Qu’est-ce que le mirage des œufs ?
Pour avoir des poussins, il est important de s’assurer que les œufs sont en bon état et qu’un embryon se développe correctement à l’intérieur. Et pour y arriver, on utilise la technique du mirage de l’œuf. Cette dernière consiste à regarder par transparence avec un bon éclairage à l’intérieur de l’œuf grâce à un mire-œuf.
HISTORIQUE
Cette immense structure de bois domine le village de Saint-Denis depuis 1940. Elle fut érigée par Adréus Bonnier, résidant de Saint-Bernard, aidé de Marc Archambault et plusieurs charpentiers. On y incorpora un autre bâtiment très ancien et installa les machines requises pour préparer les moulées. Les troupeaux augmentaient, plus de grains étaient nécessaires pour nourrir les bêtes. Il fallait fournir un complément au foin, donc une variété de céréales. Celles-ci devaient être moulues, en y ajoutant de la mélasse…
Au début, le tout fonctionnait avec un gros moteur à piston, mais assez rapidement des moteurs électriques l’ont remplacé. La hauteur du bâtiment et de la tourelle s’explique par le fait qu’on a utilisé la gravité pour répartir les grains selon les besoins des animaux, à partir des neuf réservoirs coniques où étaient entreposées, nous dit-on, jusqu’à 100 tonnes de céréales. Les bureaux du gérant, de même qu’un magasin d’articles agricoles, se trouvaient à l’extrémité nord sur la rue Nelson.
En 1943, le Syndicat coopératif agricole de Saint-Denis acquiert le bâtiment situé au cœur du village. Plus tard, on le dote d’un poste de mirage d’œufs et on le modernise en y installant l’électricité. L’entreposage et la mouture du blé, du maïs, de l’orge et de l’avoine se poursuivent jusqu’à la fin des années 1970.
À la suite des pressions du milieu, le site de la Maison Mâsse et de la meunerie est classé en 1977, et le ministère des Affaires culturelles en prend possession en 1980. Après vérification, il est constaté, en 1993, que ce bâtiment avait été classé dès 1977, tout comme la maison Mâsse, en raison de la formule employée par le ministre Louis O’Neill : « le lot 156, avec les bâtiments dessus érigés. » Jusque-là, on tolérait sa présence, en attendant de le démolir.
De 1940 à 1980, le bâtiment a servi de meunerie. Il est resté inoccupé après son achat par le gouvernement du Québec en 1980, et le départ de la coopérative en 1982. Le Comité de la fête des Patriotes (Société d’histoire) l’a loué en 1982-1983, mais les gens du village souhaitaient sa démolition, car on le considérait comme très dangereux pour les incendies.
En 1993, il est décidé d’assurer la survie de la meunerie en restaurant les fondations abîmées ainsi que la toiture en tôle. Afin de maximiser le centre d’interprétation sur l’histoire des Patriotes, il est entendu d’aménager et améliorer le confort des bureaux pour les employés à l’intérieur de l’ancien magasin de la meunerie.
En 2009, la partie avant qui servait de magasin fut complètement refaite et isolée pour que l’équipe puisse les occuper et libérer le musée pour les expositions. Depuis quelques années, la meunerie propose des spectacles d’humour et sert à la fois de lieux d’exposition lors d’événement tel que le Vieux-Marché de Saint-Denis.
ARCHITECTURE
Cet édifice à fonction industrielle prend l’aspect d’une grange au toit à 2 versants brisés évoquant ceux des toitures mansardées du style Second Empire. Il est construit en bois sur des fondations en béton. Une aile basse peu profonde coiffée d’un toit en appentis est ajoutée en façade. Elle augmente substantiellement la surface de travail et d’entreposage au rez-de-chaussée. Le brisis, soit la partie presque verticale du toit, de la façade est percé de quatre lucarnes rampantes. La tour carrée, chapeautée d’un toit pyramidal surmonté d’un mât, occupe la section centrale du faîte. Les portes de l’ancienne meunerie sont à la hauteur des plates-formes de chargement des camions. Les murs présentent un parement de planches verticales jointives. Une variété de fenêtres perce les murs, la fenêtre la plus répétitive étant jumelée. Les portes à panneaux sont vitrées, celle servant à la manutention des marchandises résulte du couplage des portes ordinaires. Une marquise revêtant l’aspect d’un auvent abrite une courte galerie sur le mur pignon gauche. Sur le même mur est adossé un édicule au toit à deux versants. Droits. Il se dégage de ce bâtiment un charme attribuable principalement à sa volumétrie et à la disposition de ses ouvertures.
RÉFÉRENCES:
COLLECTIF, Balades patrimoniales à la découverte des trésors architecturaux, M.R.C. de la Vallée du Richelieu, McMasterville, 2017, 211 p. / PERRIER, Onhl, 25 ans au service des Patriotes et du Patrimoine Société d’histoire des Riches-Lieux, 2003, 364 p. / COLLECTIF, Saint-Denis se fait beau !, 1990-2015, Les éditions Histoire Québec, Collection Société d’histoire des Riches-Lieux, Saint-Denis-sur-Richelieu, 2015, 166 p. ! PERRAULT, Marie, Cap-aux-Diamants, numéro 38, été 1994.