RAPPEL

  • Place d’Armes jusqu’en 1828
  • Marché public de 1832 à 1901
  • Halle déménagée en face du parc devenue salle municipale et poste de pompier
  • Vers 1910 une prison au rez-de-chaussée
  • Parc développé depuis 1913 par le Dr Jean-Baptiste Richard
  • Nouvel édifice municipal en 1967 en brique
  • Vieux Marché depuis 1981, 40 ans cette année
  • Lieu de rassemblement pour les Fêtes Patriotes en mai et novembre depuis 1962 et plus récemment aussi en mai.

QUESTIONS

ANECDOTES / NOTES

Tout l’été de 1755, les exercices de la milice eurent lieu fréquemment à Saint-Denis. L’on se tenait prêt en cas de besoin ; mais les campagnes de cette saison se terminèrent sans que l’on fît appel de ce côté. Il  avait alors dans la seigneurie trois compagnies comprenant environ quatre-vingts miliciens en tout. Elles avaient été formées, l’une vers 1736, la deuxième vers 1739 et la dernière vers 1745. Leurs premiers capitaines, Pierre Maheux, François Dragon et Jean-Baptiste Royer les dirigeaient encore. Sous la surveillance de François Neveu, citoyen du village de Saint-Denis depuis 1742 et « commandant des milices de toute la côte du sud du gouvernement de Montréal » (1), ily avait eu une attention spéciale donnée à la discipline des trois corps militaires do la localité. (Allaire p. 48-1-49)

HISTORIQUE

Même si les documents manquent pour prouver que ce terrain a servi de Place d’Armes, on peut le déduire du fait que, sous le régime français et jusqu’en 1828, tous les hommes valides entre 16 et 60 ans faisaient partie de la milice. Ils devaient chaque année suivre 15 jours d’exercices militaires, après les semailles et avant la moisson. Quatre ou cinq paroisses étaient regroupées pour ces entraînements ; comme Saint-Denis était le plus gros bourg de la région, c’est ici que se rassemblaient les miliciens des environs. Louis Bourdages en fut l’aide-major dès 1796, Major en 1812, puis lieutenant-colonel en 1813.

Vers 1828, les gouvernants britanniques voyaient les Canadiens de plus en plus mécontents et, par ailleurs, ils ne craignaient plus les invasions américaines. Ils ont alors décidé de supprimer la milice et de ramasser les armes des Canadiens…

La place est restée inoccupée pendant quatre ans et c’est là que Wolfred Nelson l’a achetée avec deux partenaires pour en faire un marché public, avec une halle ouverte. Ce bâtiment a reçu des murs en 1862 et il fut augmenté d’un étage qui servit de salle de réunion au Conseil municipal. À la suite de la fermeture du marché après 1909, le bâtiment a été déménagé sur un terrain en face du parc. (Richard p. 18) Le rez-de-chaussée a servi de remise pour la pompe à incendie, une tour à boyaux a été ajoutée par la suite et, plus tard on y a logé une prison, car Saint-Denis avait son corps de police !

Le Dr Jean-Baptiste Richard aurait dessiné les plans de la place du parc pour y installer le grand Monument aux Patriotes en 1913, ainsi que le monument Marcoux quand il en a retracé les principaux morceaux, soit en 1915. Mais en 1921, la municipalité sentit le besoin de hausser le terrain en y apportant des centaines de voyages de terre. Puis de poser du macadam sur les rues avoisinantes. Durant la période des travaux, le monument Marcoux a été renversé lors d’une mauvaise manœuvre par le conducteur du camion. Il a été remonté une autre fois près de la salle… Mais quand arriva en 1966-67 le besoin d’une vraie caserne de pompiers et d’une vraie salle pour le Conseil, le monument Marcoux revint dans le parc à sa place actuelle, à côté d’un kiosque à musique qui fut vendu quelques années plus tard.

Avec ses grands arbres (sa canopée) le parc s’est trouvé depuis 1981 une vocation festive très appréciée : le Vieux Marché, une fête de village où les anciens citoyens aiment se rencontrer et où les artisans des environs apportent leurs produits. La Fête du Vieux Marché a lieu depuis 1981 au mois d’août de chaque année. C’est un rendez-vous annuel qui s’étend sur 4 jours. Des musiciens locaux et d’ailleurs offrent des performances et le public y assiste en grand nombre. Un thème lance la fête depuis 40 ans. La pandémie aura interrompu cette manifestation culturelle depuis 2020. En 2021, le Vieux Marché célèbre ses 40 ans d’existence.

RÉFÉRENCES:
ALLAIRE, Abbé Jean-Baptiste. A. Histoire de la paroisse de Saint-Denis-sur-Richelieu, imprimerie du Courrier de Saint-Hyacinthe, Saint-Hyacinthe, 1905, 543 p. I RICHARD, Dr Jean-Baptiste, Saint-Denis-sur-Richelieu 1900 à 1940, Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe, 1943, 251 p.