Charivari Edmond J.MassicoteAnne-Marie Sicotte, écrivaine

Forme de justice populaire sur un mode enjoué, le charivari remonte à des temps immémoriaux. De coutume, les hommes qui convolent en noces dépareillées ou qui sont coupables de mauvais traitements (inceste, violence conjugale) se méritent un tintamarre nocturne au terme d’une cavalcade masquée. De surcroît, les citoyens recourent spontanément aux performances charivaresques lorsque toute autorité constituée, même le gouvernement exécutif d’un État ou d’une région, écrase l’opposition légitime en dépassant les bornes de la légalité, de l’éthique et du respect.

Or, la Province of Québec est plongée dans une crise sociale provoquée par l’élite au pouvoir, corrompue jusqu’à la moelle, et qui culmine avec les Rébellions de 1837-1838. Le peuple et ses représentants élus tentent de réduire les privilèges et l’enrichissement personnel éhonté d’une coterie de privilégiés soutenus par l’Exécutif de la colonie, dont les potentats de Montréal. Pour faire taire les patriotes, ils « fomentent le trouble » au moyen d’intimidation et de coercition. Pour dénoncer les semeurs de zizanie, les charivariseurs déploient l’arsenal de leurs talents : cortèges silencieux à cheval, le cavalier tourné vers l’arrière; grotesques pantins suspendus en effigie; chansons et slogans irrévérencieux; tapage et crécelles…

L’auteure Anne-Marie Sicotte et Éditions Fides proclament Le Charivari de la liberté, premier tome du second cycle d’une épopée romanesque, LES TUQUES BLEUES, campée dans le Québec au temps des Rébellions

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