Décès de Gilles Rhéaume
1951-2015

Saint-Denis et la Société d’Histoire des Riches-Lieux viennent de perdre un ami et un allié précieux, GILLES RHÉAUME, décédé le 8 février à l’âge de 63 ans.

Fier descendant du Patriote Désiré Bourbonnais, un des 52 exilés en Australie, Gilles ne cachait pas ses convictions. S’appuyant sur une érudition incroyable, il acceptait toutes les invitations pour proclamer haut et fort que le Québec peut et doit arriver à l’indépendance.

Gilles Rhéaume, lors du dîner organisé par le Rassemblement pour un pays souverain à Saint-Ours en 2013, dans le cadre des célébrations de la Fête de la victoire de Saint-Denis.

Gilles Rhéaume, lors du dîner organisé par
le Rassemblement pour un pays souverain
à Saint-Ours en 2013, dans le cadre des
célébrations de la Fête de la victoire de
Saint-Denis. Photo : Luc Charron

Il était un orateur puissant qui fascinait ses auditeurs. Son éloquence les entraînait dans les dédales de l’histoire et prouvait qu’un peuple normal doit surmonter ses peurs et assumer sa liberté.

À Saint-Denis, on lui doit beaucoup. D’abord parce qu’il participait fidèlement à la Fête annuelle de la Victoire en novembre depuis les années 70. Il jouait volontiers un rôle, soit à l’église, soit au parc, ainsi qu’au banquet.

Et surtout, parce qu’il a appuyé de toutes ses forces la fondation de la Maison nationale des Patriotes dans les années 1980. Comme tous les autres fondateurs, il la voulait fervente; il aurait voulu qu’on y fasse admirer et aimer ces ancêtres courageux.

Il était à ce moment-là président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal; il venait lui-même aux réunions ou déléguait des représentants pour faire avancer le dossier. Cette société a aussi pris part aux célébrations du 150e de la Fête de la victoire en 1987. Elle a contribué à la pose de la plaque à Saint-Denis avec le décret de René Lévesque décrivant les objectifs des Patriotes.

Il était de tous les combats. Son dernier fut justement de dénoncer le vol de la plaque de notre monument « national » et le refus de la municipalité de Saint-Denis de la remettre à sa place.

Nous allons le regretter longtemps. Il mériterait des funérailles civiques et, pourquoi pas, des funérailles « nationales » en tant que « BAROUDEUR de l’indépendance » du Québec.

Onil Perrier